Le Comte Ory

Une savoureuse histoire de dupes, composée par un Rossini au sommet de son art, avec Denis Podalydès à la mise en scène et Jodie Devos dans le rôle d’Adèle.

Au XIIIeme siècle, en Touraine, en pleines croisades, les châtelains partaient pour la Terre sainte en laissant les femmes sans défense. C’est ainsi qu’Adèle, la soeur du seigneur de Formoutiers, languit en son château, convoitée par un comte dépravé et un page amoureux. Chacun entreprend d’approcher la belle recluse, le Comte Ory en se travestissant, Isolier, le page du comte, en dévoilant son âme : lequel des deux mènera le jeu ? Au milieu des rivalités amoureuses et quiproquos multiples, une lettre annonce le retour des croisés…

En 1828, Rossini était une vedette européenne, plébiscitée par le public comme par ses pairs. Cette intrigue bouffe lui permit, par un recyclage virtuose, de sauver de l’oubli sa partition de circonstance du Voyage à Reims. Berlioz et Liszt ont dit leur admiration pour Le Comte Ory : une telle combinaison de poésie troubadour, de variété musicale et d’ironie truculente bousculait les conventions et les genres établis pour magnifier le génie comique français.

Avec des décors sobres et efficaces (Eric Ruf), de magnifiques costumes (Christian Lacroix), une somptueuse mise en scène de Denis Podalydès (Sociétaire de la Comédie-française) et un plateau vocal de rêve (dans lequel nous retrouvons entre autres Jodie Devos et Antonino Siragusa), nul doute que ce Comte d’Ory sera un des temps forts de l’année. À ne pas manquer !