Yes !

Yes !, l’un des chefs-d’oeuvre de la fin des années 1920, renait dans sa version pour deux pianos grâce aux Brigands et au Palazzetto BruZane !

On doit l’oeuvre à Maurice Yvain. Après des débuts marqués par quelques chansons, le compositeur de Mon Homme et de tant de tubes pour Mistinguett et Maurice Chevalier entre autres se lança dans l’opérette en 1922 avec Ta bouche, point de départ d’une vaste production de plus d’une vingtaine de titres.

Relativement précoce dans le parcours du musicien, Yes ! est un vrai délice ; un condensé d’esprit Années Folles mettant en scène toute une galerie de personnages savoureux autour de Totte et Maxime qui, entre Londres, Le Touquet et Paris, découvrent l’amour, la jalousie et la lutte des classes. Des figures emblématiques de l’entre-deux-guerres – un domestique de music-hall, un majordome communiste, une sauvage femme fatale, un magnat déconnecté, une cocotte aristocratique et une gueuse carriériste – mêleront à cette trame matrimoniale les délires et impostures de l’époque.

Avec les Brigands, la comédie bourgeoise traditionnelle est emportée dans un tourbillon surréaliste et expressionniste. Cette opérette est servie par un casting habile et énergique. On se laisse entrainer pour deux heures de fantaisie débridée et des chansons irrésistibles. Dans sa fausse frivolité et réelle férocité, Yes ! nous offrira le plaisir de pleurer de rire devant notre propre monstruosité… en chantant.