Rhapsody

À 70 ans, avec derrière lui 50 ans de carrière, le comédien flamand Josse De Pauw (A Concert Called Landscape, L’Humanité, An Old Monk…) s’est lancé dans un projet qui lui trottait en tête depuis un moment : adapter pour la scène la série d’interviews télévisées Van de schoonheid en de troost (« De beauté et de consolation ») : des conversations menées par le journaliste néerlandais Wim Kayzer avec des personnalités très diverses comme Jane Goodall, célèbre observatrice de chimpanzés, le peintre Karel Appel, cofondateur du groupe CoBrA ou l’écrivain et philosophe George Steiner, en commençant toujours par cette demande : « Dites-moi ce qui fait que cette vie vaut la peine d’être vécue.»

Et comme de coutume avec LOD Muziektheater, les mots sont portés par la musique, composée par Frederik Neyrinck en s’inspirant de la rhapsodie, cette forme popularisée par Franz Liszt et bien sûr par la version « bohémienne » de Queen. Au milieu des notes d’un quintette de vents, cordes et percussions, évoluant parmi des rideaux de tulle où sont projetés des paysages, l’immense Josse De Pauw déroule ces réflexions entremêlées. Le doute et l’ignorance y sont mis en valeur « car il n’est pas toujours nécessaire de tout comprendre pour sentir qu’il s’agit de quelque chose d’important. »