Le Docteur Miracle

Le Docteur Miracle, un opéra comique oublié en un acte. Une histoire d’amour, de déguisements, de poison et d’omelette !

En juillet 1856, Jacques Offenbach, directeur des Bouffes-Parisiens, organise un concours d’opérette en un acte. Il propose Le Docteur Miracle, une pièce écrite par Battu et Halévy et tirée de St Patrick’s Day (1775) de R.B. Sherindan, Le premier prix est décerné ex æquo à Lecocq et Bizet. Les deux ouvrages sont créés respectivement les 8 et 9 avril 1857 aux Bouffes-Parisiens et représentés chacun onze fois avant de tomber dans l’oubli. Après ce premier essai dans le domaine de l’opérette, les deux compositeurs prendront des directions opposées : Georges Bizet se tournera vers l’opéra tandis que Charles Lecoq composera de nombreux opéras-bouffes et opéras-comiques.

Pour cette nouvelle production, la jeune compagnie Volksopera de Stijn Saveniers s’associe au Zuidpool d’Anvers et nous conte l’histoire d’une journée bien remplie dans la maison du podestat (le premier magistrat de la ville – le bourgmestre) de Padoue. Sa fille Laurette est éprise du beau capitaine Silvio mais le père, qui ne veut pas de militaire dans la famille, s’oppose au mariage.

Pour contrecarrer ce refus, le beau militaire n’a que la ruse comme solution, il s’introduit dans la maison sous le déguisement d’un nouveau serviteur, Pasquin, brave garçon sans malice. Chargé de préparer les repas, il présente une omelette qui se révèlera immangeable. Le podestat, apprenant qu’il a été empoisonné, chasse Pasquin et fait appel au Docteur Miracle… Silvio, sous le déguisement de cet inquiétant charlatan, se jouera de l’autorité paternelle et de ses angoisses hypocondriaques, faisant triompher le seul vrai miracle qui soit : celui du théâtre et de l’amour.