Valhalla

La compagnie de cirque Petri Dish aime montrer des univers reconstituant
des micro-sociétés représentatives des liens qui nous unissent les uns aux
autres. Dans Expiry Date (qui a marqué bis-ARTS 2016), elle évoquait la
dernière heure d’un homme confronté à ses propres souvenirs. Dans Driften, une fête entre amis est prétexte à tomber les masques et se battre contre le rôle social dont on nous affuble. Dans ce nouveau projet de cirque pour six personnes, Anna Nilson et Sara Lemaire s’inspirent de la décadence de notre espèce et de sa capacité à s’autodétruire.

En effet, sur scène, un bateau échoué est pris dans l’hiver d’un océan de
glace. À son bord, un vieux capitaine qui, des années auparavant, avait
embarqué l’équipage afin de le sauver de la montée des eaux. Sont-ils les
derniers survivants d’une époque ? Sont-ils les seuls ? Désormais le vieux
capitaine règne en tyran sur son monde rétréci, sombrant doucement dans
la solitude de la folie. Jusqu’au jour où l’un des membres de l’équipage
s’éloigne du bateau… et que la mutinerie commence. C’est alors avec
l’énergie et le panache du désespoir que l’homme se relève et se révèle être
un héros pour l’Humanité.

Avec du cirque (acrobaties, contorsions, mâts chinois…), du chant, de la
danse et de la cornemuse, Valhalla parle tout bas du pouvoir, celui qu’on
veut, qu’on prend, qui s’insinue, qu’on combat.